Peut-on vraiment faire confiance au Bisphénol S ?
Depuis l’interdiction catégorique et définitive du Bisphénol A en France en 2015, les industriels et le gouvernement ont recherché une solution alternative. Le Bisphénol S (BPS) a été choisi comme principal substitut. Or, nombreuses sont les études à se pencher sur cette substance, qui ne serait peut-être pas meilleure pour la santé humaine ni pour l’environnement. Qu’en est-il vraiment ? Peut-on se fier au Bisphénol S ?
Le Bisphénol A, un perturbateur endocrinien interdit
Depuis plusieurs années maintenant, les tickets de caisse mentionnent clairement « Sans BPA », tout comme les contenants alimentaires en plastique et les biberons. Le bisphénol A, considéré comme un perturbateur endocrinien, était principalement utilisé pour fabriquer les plastiques et les résines présentes à l’intérieur des boîtes de conserve et des canettes. Depuis le 1er janvier 2015, cette substance particulièrement controversée est interdite en France et dans la production de tous les contenants alimentaires.
Le bisphénol S, principal substitut au bisphénol A
La question s’est alors posée de savoir par quoi le bisphénol A allait être remplacé. En effet, interdire une substance n’élimine pas la question de sa substitution, dans un pays où il est nécessaire de produire en grandes quantités.
Les industriels se sont alors tournés vers d’autres types de bisphénol, dont le bisphénol S est aujourd’hui le plus répandu. A l’époque, il n’existait en effet pas beaucoup de données à son sujet. Qu’en disent les études scientifiques ? De plus en plus nombreuses à son sujet, ces études tendent à indiquer que cette substance ne serait pas meilleure pour la santé humaine. Or on considère aujourd’hui qu’environ 80 % de la population présenterait cette substance dans son organisme. Le bisphénol S se retrouve notamment dans le plastique des biberons, les résines dentaires, les tickets de caisse ou encore les jouets, même pour les plus petits.
Bisphénol S : des études scientifiques aux résultats inquiétants
L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (ANSES) déclare comme substance chimique toute substance jugée comme « très préoccupante ». Ainsi, une substance qui présenterait un potentiel danger, sans certitude, ne rentre pas dans cette catégorie. Or, si le bisphénol S n’est pas encore considéré comme étant très préoccupant, il fait néanmoins l’objet d’études de plus en plus poussées qui ne sont pas forcément rassurantes.
Elles indiquent notamment que le bisphénol S, tout comme les autres substances ayant remplacé le bisphénol A, ont fait l’objet d’un test sur la base d’études toxicologiques et non pas en prenant en compte leur potentiel caractère de perturbateur endocrinien. Aujourd’hui, les recherches révèlent que les effets du bisphénol S sont les mêmes, voire un peu plus importants, que ceux du bisphénol A. De quoi faire réfléchir quand on connait les dangers du bisphénol A sur la santé humaine : infertilité, cancers, puberté précoce…
En 2018, une autre étude, menée aux Etats-Unis, affirmait que le Bisphénol S, contrairement au Bisphénol A, pouvait présenter un danger pour le développement du placenta pendant la grossesse. D’autres études ont conclu que les Bisphénols A et S, même à des doses faibles, avaient des effets néfastes sur les ovocytes bovins, et plus particulièrement concernant l’alignement des chromosomes, cela pouvant mener à l’infertilité.
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